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Jeudi 09 mai 2024
Bians-les-Usiers
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histoire

Promenade dans les mouvements de l'histoire

C'est fin XVII°, début XVIII° siècle que les trois communautés de Bians, Vons et Pissenavache vont être rassemblés en un village unique, identifié au nom de Bians les Usiers, et se démarquer de l'influence des deux voisines : Sombacour et Goux les Usiers malgré une histoire commune.

On se rendait à Sombacour pour les impôts et les sentences de justice qui se prenaient au château d'Usiers.

Hugues (1190) fils d'Henri de Joux est le premier seigneur d'Usiers.

On se rendait à Goux les Usiers pour les offices célébrés dans le Mère-Eglise dédiée à Saint Valère.

Les communautés de Vons (1249) et celle de Bians (1250) n'ont alors qu'une chapelle vicariale.

Il faudra attendre 1843 pour que Bians soit séparé de l'église de Goux et ainsi être érigé en paroisse avec un prêtre résidant au presbytère construit en 1864.

 

Les mouvements de l'histoire ont fait connaître à Bians : les chanoines d'Agaune en Suisse, les sires de Salins, ceux ensuite de Joux, d'Usiers, de Rougemont, les puissants seigneurs de Nozeroy, Châlon-Arlay et châlon-Orange, puis les passages de gens de guerres, les Suisses incendiaires du Val, les troupes de Charles le Téméraire en contre offensive (1474-1475), les soldats français et le séjour au château de Philippe de Hochberg, fils du Comte de Neuchâtel, récompensé ainsi par Louis XI (1480). Un siècle et demi plus tard, ce seront les régiments de Charles IV de Lorraine censés protéger le Val (1638) mais réquisitionnant les villageois ; puis les terribles mercenaires de Saxe-Weimar, les Suèdes qui pénetreront en 1639 durant la guerre de Dix ans et anéantiront tous les villages des montagnes du Doubs. Bians connaîtra aussi les troupes françaises au moment de la conquête de la Comté par Louis XIV. La Révolution épargne le prêtre réfractaire officiant clandestinement à Goux mais requisitionne fortement les habitants. Après les guerres d'Empires, au XIX°, voici venir le temps des occupations Autrichiennes (1814) et Suisses (1815), l'armée de Bourbaki en déroute avec des échaufourrées mortelles contre les Prussiens au "Col des Roches" (1871). Au Siècle suivant, le village voit partir en gare du tacot les jeunes appelés mobilisés pour le front de 1914 à 1918 ; trente d'entre eux ne reviendront pas. la deuxième guerre mondiale fera une victime.

Enfin à partir des années 1980, le bassin de vie de Pontarlier puis l'emploi en zone frontalière incitent les élus à la création de lotissements. Ainsi une colonie de vacances est reconvertie en appartements, "La Forestière". Des nouveaux lotissements voient le jour à l'entrée du village et début XXI° dans le hameau de Vons. Un essor lié au développement d'activités sur le bassin économique de Pontarlier et d'une zone frontalière avec la Suisse.

Avoir un territoire, c'est posséder des bornages reconnus, des droits de parcours et des "communaux à soi". Il faudra aussi attendre 1824 pour que s'achèvent les querelles et procès avec les communes voisines. C'est ainsi qu'une bande étroite du territoire communal de Bians surplombe de façon "intrusive" le haut de Sombacour, lieu de la dernière station du chemin de croix, dite "le Gisant"

Pissenavache ou "piscine à vaches", ancienne grange de l'abbaye de Mont Sainte-Marie dès 1196, a la particularité d'être un hameau-village. Il dispose d'une part d'une chapelle, véritable petite église du XIX° siècle, dédiée à Saint Claude (un habitant se rend chaque année en pélerinage en la ville de Saint Claude pour y faire célébrer une messe et ainsi épargner le village des malheurs de la grêle); et d'autre part il dispose de revenus forestiers exclusivement destinés aux infrastructures de Pissenavache ; une exception qui échappe à la centralisation communale mais qui permet également le développement de ce petit village avec des constructions neuves.

Cartulaire Hugues de Chalon 1220-1319 (edit 1904) ; dictionnaire des communes 1982 - 1987 M.Malfroy, B.Olivier, J.Guiraud ; monographies de villages : H.Gauthey (1949), Ch Huot-Marchand (1897), E.Bousson (1889) A.Pidoux de la Maduère (1937), Son et lumière Sombacour (2007), Bulletins municipaux des communes.

Promenade au village

Sombacour, Bians les Usiers et Goux les Usiers forment une véritable "conurbation rurale". C'est l'originalité de ce Val D'Usiers : trois villages "pied-de-versant" adossés à la rupture de pente d'un pli jurassique, le Mont Séverin, reconnaissables par les trois clochers.

Si un espace vert est constitué d'aires de jeux, d'une ancienne gare de chemin de fer où le tacot circulera de 1930 à 1951 et d'une nouvelle école intercommunale (2013) séparent le village de celui de Sombacour, il n'en est pas de même pour Goux. Le hameau de Vons qui fait la jonction, s'est durant ces dix dernières années, considérablement développé avec un quadrillage de ruelles pour désservir de nombreux pavillons individuels ou mitoyens, maisons d'architectes ou de promoteurs, utilisant les énergies renouvelables et leur situation sur le versant en dévers de la Côte, à l'ubac du Val, à l'ombre matinale.

Le village d'origine se présente en forme de croix. La longue rue des trois fontaines, perpendiculaire à l'axe de jonction des trois villages, est à double déclivité. Elle est vitrine d'activités agricoles, d'entreprise de transport, de fourniture d'énergie...avec la présence d'un patrimoine. des corps de fermes à quatre pans de toits témoignent de leur ancienneté XVIII° entourés à ceux plus tardifs du XX°. Les fermes accueillent sous un même toit plusieurs ménages et de vastes écuries compartimentées en "rins". Ces fermes comtoises se laissent admirer de par l'ampleur de leurs toits, les lambreschures en pignon avec parfois des frises, les galeries de bois en gouttereau appelée soulerets.

Trois petites batisses, fontaines-lavoirs, fermées sur les cotés étaient autrefois des lieux de rencontres pour laver le linge, puiser l'eau et faire boire les animaux. Aujourd'hui l'une d'entre elles a gardé sa forme originalle avec son ensemble de bassins, pourtant aucun écoulement d'eau permanent ne circule en surface. Dans la partie centrale du village, sept bâtiments communaux agencent la croisée des routes : une mairie-école (1879), une église (1844) consacrée à lmmaculé-Conception avec un clocher-porche surmonté d'une flèche et un intérieur néo-antique, un ancien presbytère converti en logements communaux avec ses dépendances, une ancienne maternelle, un poids public et une ancienne fontaine-lavoir servant de salle de réunion ; tout un ensemble assez homogène de constructions XIX° siècle. Plus haut, en face de la salle des fêtes, la cinquième fontaine abreuvait le quartier du haut.

L'activité économique est présente par un atelier-fromagerie, une minoterie, des artisants du bâtiment, mécanique et petite industrie méttallurgique.

J.P Gurtner, les soulerets et fermes du plateau de Levier (1995), panneaux SIADET (1997), Le patrimoine des communes du Doubs, canton de Levier M.Malfroy, F.Orel (2001)